Le matin en me réveillant je fais un tour de mes réseaux sociaux, voir ce qu’il s’est passé dans la première partie de la journée en France, lire vos gentils commentaires, vos messages et je regarde les stories des copains. Hier matin un de mes amis partageait que paradoxalement Toronto avait été son plus gros challenge et était devenu sa plus grande zone de confort. Ca m’a porté à réfléchir à un sujet dont j’avais peut-être déjà brièvement parlé: l’après challenge.
Partir vivre à l’étranger est un sacré challenge je pense qu’on sera tous d’accord là dessus, on y place énormément d’énergie, de rêves, d’espoirs, on prend des risques professionnels, personnels, financiers, émotionnels, on s’affranchit parfois d’une famille qui n’approuve pas notre décision, on quitte un confort bien agréable. On sait ce qu’on quitte mais comme souvent on ne sait pas ce que nous allons retrouver. Je reçois beaucoup de messages de futurs expats, j’essaye toujours de prendre le temps d’échanger et les mots peur et excitation font rapidement leur apparition dans la conversation. Deux moteurs indéniables. Mais après ? Après le grand saut on fait quoi ? Comment fait on pour trouver un challenge aussi important que celui ci ?
A la fin de ma première année j’ai eu cette période, j’avais accompli l’un de mes rêves, tout s’était super bien passé, j’avais grandi, j’avais appris, je sentais que j’étais une nouvelle personne mais je sentais aussi que j’étais arrivée au bout de mon challenge, que la mission était réussie et au vu des retours que j’ai je pense qu’on est nombreux à passer par là. Le bout du challenge peut se faire ressentir après quelques mois une fois une certaine stabilité retrouvée: boulot, logement, vie sociale. J’ai envie de vous dire qu’après une telle étape on a envie de se reposer, se ressourcer, prendre de nouvelles marques, trouver de nouveaux repères et l’envie de challenge peut s’éloigner provisoirement. On retrouve une zone de confort.
C’est intéressant de voir comment notre plus gros challenge peut finalement devenir notre plus grande zone de confort. Aujourd’hui Toronto est ma maison, je n’ai ressenti ça dans aucune autre ville à part Valence, mon challenge ne se trouve plus dans ma localisation géographique, je pense avoir trouvé l’endroit où je suis supposée être et c’était le premier challenge d’une longue liste. Pour ne pas ressentir le vide de l’après il faut voir the big picture comme on dit ici. L’expatriation est une étape dans un challenge beaucoup plus grand: la réalisation de soi même. Tout ce que j’ai appris en partant, en bossant dans des jobs que je n’aurais jamais imaginé faire, en rencontrant des gens que je n’aurais jamais croisé, en voyant des choses que je n’avais jamais imaginé voir m’a aidé à orienter mon avenir et affiner qui je veux être. Si j’utilise une image je dirais que le challenge est de construire une maison et chaque étape est une pierre de plus à l’édifice (je vous promets j’ai vraiment des images comme ça dans ma tête au quotidien pour les projets sur lesquels je bosse, ma vie incluse). Le challenge n’est jamais terminé, il demande seulement plus ou moins de moyens.
Concernant la tenue on part sur ma tenue préférée de l’été et surtout ma grande passion: les shorts en jeans ! Surtout quand je les coupe moi même comme celui ci. J’ai d’ailleurs commencé un tutoriel pour vous expliquer comment couper les vôtres … A venir donc ! Un tee shirt Coca Cola à shopper à 4.50$ chez SVP Sports sur Queen et Portland ! Cadeau les gars. Un short à 10$ et j’ai le look le moins cher de l’été ! Mes chaussures de l’amour que j’ai mi 1 mois à trouver à Toronto ! Sold out partout ! Superga à plateformes, attention elles sont tout de même un peu lourde au départ. Et puis elles sont blanches et bien salissantes mais lavables en machine.
C’est un article un peu compliqué à écrire parce que tout est très clair dans ma tête et beaucoup moins sur le papier mais si vous voulez en discuter je suis toujours disponible dans les commentaires et messages 🙂 La finalité est qu’on cherche tous un sens à notre vie et à donner de la valeur aux choix, que la fin d’un challenge signifie la fin d’une étape et pas d’une vie.
Pour info vous pouvez relire mon article sur le retour en France.
Love love mes petits loups à frange.
2 comments
Un très joli article que tu as écrit là. Je comprends (un peu) ce que tu peux ressentir, et je voulais écrire un peu sur le même sujet sur mon blog. J’aime me challenger, et je l’ai fait les deux années précédentes au niveau de mes études. D’ici trois semaines, je vais quitter le cocon familial, débuter mes études supérieures, voila mon nouveau challenge ahah ! Mais c’est vrai qu’une fois que l’on a accompli nos objectifs, on peut être un peu perdu, avant de se rendre compte qu’au final ce train de vie nous convient.
Bisettes,
Aurore / Au’riginalité du blog https://auriginalite.com
Exactement le challenge ne doit pas être un but ultime mais un mode de vie plutôt 🙂 J’espère que ta nouvelle vie se passe bien 🙂