Il y a aura toujours des jours sombres. Des jours qui nous disent de rester cachés sous la couette pour une durée indéterminée. Des journées où seule la chaleur d’un lit douillet nous réconfortera. Des journées où le monde semble s’être arrêté. Pour toujours. Des journées qui semblent nous dire qu’il n’existera pas de jours meilleurs. Et même si on sait que le soleil finit toujours par revenir pour illuminer nos visages on peut parfois perdre de vue cet espoir. On peut finir par oublier qu’on aime notre reflet souriant dans le miroir. Par s’oublier. On s’égare. On peut finir par oublier le plaisir qu’on éprouve à partager un sourire avec un inconnu dans la rue. On peut aussi oublier la douceur d’un moment entre amis. La légèreté de ces moments criants de sincérité. On s’égare sur le chemin. La peur et la tristesse nous glacent le sang.
Les épreuves de la vie ont toujours eu pour moi deux conséquences. La première, la plus naturelle. La souffrance, la colère, la douleur, l’incompréhension, l’angoisse. Parfois les pleurs. Parfois le silence. Le trop plein d’émotion se gère en privé chez moi. Après le silence viennent les mots. Les mots sont une thérapie exceptionnelle depuis déjà de nombreuses années. C’est vers eux que je me tourne quoi qu’il arrive. De vive voix ou sur un papier ils savent apaiser les douleurs. Ils savent faire passer un message. Aider à la compréhension. Ils nous accompagnent sur le chemin qui nous mène à l’étape suivante.
Ensuite vient la leçon. Les promesses. L’acceptation. Chaque épreuve doit nous permettre d’avancer plus loin. Mieux. J’entends dans chaque difficulté la promesse d’un meilleur futur. J’entends l’envie de se battre. L’envie de se battre pour les larmes qui ont coulé. Pour les cœurs qui ont souffert. Pour les souffles coupés en pleine course. J’ai envie d’y entendre un espoir. L’espoir que chaque épreuve n’aura pas déchiré des cœurs sans conséquences positives. J’ai compris l’importance des conséquences positives il y a déjà des années. 5 ans, 5 mois et 5 jours pour être exact. J’en ai tiré la plus belle promesse que je pouvais me faire. Refuser les limites. Vivre sans retenu. Rire à gorge déployée. Rire à en pleurer. Rire à s’en tordre le bide. Je me suis promise que rien ne m’arrêterait. Que les tracas du quotidien n’entacheraient jamais ma soif de vivre, ma soif d’exister. J’ai appris à apprécier ma chance. Ma chance de me lever le matin. C’est sûrement de là que je tiens ma bonne humeur matinale. J’en ai aussi tiré une plus grande joie de vivre. J’en ai tiré des promesses à moi même. Et quelles meilleures promesses que celles qu’on se fait à soi même ? Sourire. Se surprendre. Chanter. Oser. Danser. Faire rire. Partager le bonheur. Ne pas se prendre au sérieux. Donner. Immortaliser les instants de bonheur. Les graver dans le temps. Capturer les instants. Ressentir le bonheur comme une nécessité vitale. Sourire comme une évidence. Je me suis promise de collectionner les moments de bonheur.
Je gardais ces photos pour un moment particulier. Parce qu’elles sont magnifiques. Qu’elles ont été prises dans la Maison des Têtes. Dans un espace hors du temps. Où je suis une princesse allongée sur un parquet qui a vu défiler des années d’épreuves, des années de défis, des années de larmes, des années de joie, des années de bonheur. Qu’il porte comme nous les traces du temps et des épreuves. Comme nous il assure toujours sa fonction première. Notre fonction première à nous est de vivre heureux. Vivez heureux.
Merci à Alison Bounce, ma captureuse d’instant. A Valence Tourisme pour nous avoir ouvert les portes de la Maison des Têtes. A France 3 pour cette expérience devant la caméra. L’émission tournée pour Midi en France le 13 septembre dont je vous parlais dans un premier article sera diffusée mardi 25 octobre à 10h50. Je partagerai le replay sur ma page Facebook.