Certaines personnes passeront leur vie à attendre que le vent tourne. Moi non.
La partie première de ma vingtaine a été marquée par quelques évènements indépendants de ma volonté qui m’ont rendu triste. Mais je n’ai jamais laissé cette tristesse me rendre faible bien au contraire. J’en suis toujours ressortie grandie, plus forte et déterminée.
Dimanche je fêterai mes 28 ans. C’est marrant petite je ne voyais pas plus loin que 20 ans. Comme si après n’allait pas exister. Et pourtant chaque année je tire un bilan positif, l’année écoulée m’apporte toujours quelque chose d’inattendu. Dernièrement par exemple j’essaye d’organiser mes week-ends en avance (je planche sur Avril/Mai/Juin actuellement). C’est un truc de grand ça d’anticiper. A part pour le Canada et mon voyage aux Etats-Unis je n’avais jamais vraiment anticipé. Je me suis mise en appartement après mon premier mois de salaire. C’est vous dire si le mot anticipation fait partie de mon vocabulaire. J’aime entretenir cette spontanéité mais il faut bien avouer que si on veut voyager régulièrement il faut anticiper.
Après mon vingt-cinquième anniversaire j’ai commencé à avoir de vrais projets, j’ai réussi à me projeter. C’est à ce moment que j’ai décidé de suivre mon rêve de partir vivre à l’étranger. Je ne savais ni où ni comment mais j’étais décidée. J’étais surexcitée je m’éclatais dans mon job mais je commençais à penser à l’après, j’avais une vie sociale très développée. Cependant le corps ne suit pas toujours. Et c’est grâce à mon corps que j’ai appris à m’équilibrer. En 2013 mon corps a dit stop. J’ai dû m’arrêter pour la première fois depuis longtemps alors que j’étais en pleine préparation de mon visa pour le Canada.
Je laisse rarement la peur et le stress m’envahir mais à ce moment j’ai eu peur. Peur d’avoir à encaisser une mauvaise nouvelle, d’être coupée en plein élan. Par chance une opération m’a rendu neuve et prête à explorer le monde.
Grâce à ces épreuves j’ai compris que l’instant présent était aussi important que les projets à venir. Qu’aujourd’hui n’aura peut être pas de demain. Et qu’il ne faut pas attendre pour être heureux. J’ai eu parfois le sentiment de vivre sous apnée en attendant l’étape suivante. Parce qu’à peine commencer je pense déjà à la suite. C’est parfois un vrai marathon dans mon esprit mais j’aime cette énergie et cette folie.
Je crois que chacun doit trouver son moteur, la raison qui le fait avancer et vivre l’expérience à fond. C’est un travail sur soi même, tout le monde ne trouve pas naturellement son équilibre, mais à force de travail, de remise en question et surtout en s’entourant des meilleurs on devient meilleur. J’en parlais hier avec une amie justement : laissez filer les gens nocifs, ceux qui ne vous poussent pas à devenir meilleur et qui ne croient pas en vous. Entourez vous d’énergie positive.
Le bilan c’est qu’à l’aube de mes 28 ans je me sens chaque jour plus vivante, plus fière de ma vie, plus épanouie, plus confiante et plus ambitieuse. Aujourd’hui j’ai trouvé un équilibre entre mes ambitions professionnelles et personnelles. J’arrive à vivre ça et le partager. Bientôt 8 mois que je suis revenue, je n’en reviens pas, le temps file à une allure folle. Je vous reparlerai du retour, je sais que ça ne concerne pas la majorité des lecteurs/lectrices mais beaucoup m’en parle.
Tout ça non pas pour vous raconter ma vie mais pour vous dire qu’il faut un équilibre.
Je suis de celle qui voit chaque étape de la vie comme un ingrédient, chaque ingrédient améliore la recette, comme mon père me dit toujours : en cuisine avec de bons produits tu ne peux faire qu’une bonne recette. Toutes les étapes de la vie sont un pas vers un meilleur vous.
Je suis heureuse et vous?
Bonne soirée <3
Ps: les photos datent de l’an dernier, Distillery District à Toronto, je ne les avais jamais publié c’était l’occasion 🙂
3 comments
J’ai adoré cet article, ça me rappelle le moment « déclic » que j’ai eu en septembre lorsque j’ai voulu rencontrer du monde sur valence pour me faire des ami(e)s.
Merci pour cet article 🙂
Contente qu’il plaise 🙂