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Les rencontres, carnet de voyage

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Je vous parle en direct de l’avion (enfin j’écris dans l’avion mais je posterai quand j’aurai les 2 pieds au sol et une connexion internet). Aujourd’hui j’ai laissé la fin de l’hiver canadien pour aller en Bolivie. Petit choc thermique en préparation.

J’ai pris un premier vol Toronto – Panama City et je suis actuellement dans mon second vol: Panama City – Santa Cruz, Bolivia. Et j’avais envie de papoter avec vous, comme j’avais l’habitude de le faire il y a quelques années sur le blog. Sur le premier vol il y a des écrans individuels mais j’avais téléchargé une série sur mon iPad. Sur le second vol pas d’écrans individuels et je n’ai plus rien à regarder sur l’iPad. Mauvais calcul, mais bon je ne pouvais pas deviner.

J’ai passé les 2 premières heures de ce vol à regarder par le hublot, contrairement aux vols vers la France où on est si haut qu’on ne voit rien, puis une grande partie du vol se passe au dessus de l’océan et de nuit, pour aller en Bolivie on vole plutôt bas, en pleine journée et on voit la beauté en paysage défiler sous nos yeux. Des petits villages, des rivières pleines de virages qui traversent les terres sur des kilomètres. Les nuages qui ressembleraient presque à des pistes de ski. A l’heure où j’écris la nuit est tombée et je ne vois plus que l’immensité du ciel sombre.

Consultez mes vlogs sur mon voyage en Bolivie.

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Temps seule

J’ai rarement autant de temps seule à n’avoir rien à faire. Entre le fait que j’ai toujours un truc à faire et le fait qu’on ne se laisse plus vraiment avoir du temps puisqu’à la moindre pause on saute sur nos téléphones. J’ai rarement du temps pour penser, réfléchir à la vie. A ma vie; à l’évolution des choses. A la tournure des évènement. Au chemin parcouru.

Alors aujourd’hui on va parler un peu de tout ça. Mais avant ça je veux vous parler du voyage.

Les rencontres

C’est marrant parce que je n’aime pas particulièrement voyager seule, j’aime partager l’expérience avec quelqu’un, j’aime pouvoir voir la surprise, l’excitation, la joie dans le regard de l’autre. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai tant apprécié notre séjour en France à l’automne dernier. Voir mon amoureux découvrir la France a été une si belle expérience.

C’est marrant parce que malgré ça j’aime voyager seule d’un point A à un point B. J’ai rencontré plusieurs personnes sur mon trajet et je ne suis même pas encore arrivée à destination.

J’ai envie de vous le partager pour m’en souvenir. Ce matin en partant de chez moi 2 Uber ont annulé la course juste avant d’arriver devant chez moi. Pendant que j’attendais j’ai vu une fille sortir de mon immeuble. Elle avait 2 valises. A 6h20 du matin il y a peu de monde dehors et j’ai failli lui parler, lui demander où elle allait et si elle voulait qu’on partage le Uber jusqu’à la gare. Puis je me suis dit: « C’est 6h du mat laisse cette fille tranquille, tout le monde n’est pas prêt à papoter 5 mins après être réveillée ».

J’ai rejoint la gare, j’ai papoté avec mon Uber. C’est très rare que je ne papote pas les chauffeurs Uber, et si vous ne le faites vous devriez, surtout à Toronto. Ils ont tous de chouettes histoires à raconter, puis des fois des histoires moins chouettes mais qui vous font prendre du recul sur les choses et apprécier encore plus les choses simples.

L’aéroport

Bref me voilà en chemin pour la navette qui fait le centre ville – l’aéroport. Bien en avance je pose ma GoPro pour filmer quand je place ma valise, même à 6h du matin on n’oublies pas de capturer du contenu pour le vlog.

Quelques minutes avant la fermeture des portes vous ne devinerez jamais qui rentre dans ma rame du train ? Ma voisine !! Elle s’est assise à côté de moi: « je t’ai vu devant notre immeuble avec ta valise, enchantée ! ». Elle est super excitée c’est son premier voyage en avion depuis le Coco. D’étrangères à 6h du matin devant notre immeuble à papoter pendant la demi heure de trajet et à échanger nos numéros de téléphone et nos Instagram pour pouvoir suivre nos séjours respectifs.

A l’aéroport je pose encore ma GoPro au milieu pour me filmer en train de marcher (il faut que je vous montre les coulisses un jour de tout ça, cet hiver je l’avais calé dans la neige haha) et je vois un petit groupe de mecs s’en approcher. Ils me disent: « t’inquiètes nous aussi on filme !! On a d’ailleurs filmé comme ça ici tout à l’heure ! ». « Tu fais quoi ? Youtube et toi ? Pareil. » On a parlé appareils photos. De leur séjour. Du mien. On était dans le même vol (apparemment Panama City est LE lieu de tous les changements, dans mon vol il y avait tellement de destinations finales différentes).

Panama City

C’est parti je suis posée dans l’avion prête à décoller et là mon voisin de sièges commence à me faire la conversation. Mexicain il vient de passer des vacances à Toronto, il a adoré, un peu frais mais il a vraiment apprécié la ville. On papote de sa ville d’origine, je connais de nom. Je lui parle de mon pays d’origine. Puis je me plonge dans ma série.

Arrivée à Panama City il fait une chaleur incroyable. J’avais un pull, une veste en jeans et un legging, trop froid pour Toronto. Bien trop chaud pour Panama. J’étouffe un peu, le changement est brutal, et j’ai l’impression que mes cheveux gonflent à vue d’oeil avec l’humidité ambiante. Ah oui puis j’ai mes règles. Sinon ça ne serait pas drôle. Tout va bien. Où se trouve ma porte pour ma correspondance ? Où est ce que je peux trouver de l’eau ? J’achète une bouteille d’eau, l’embarquement pour mon second vol a déjà commencé. J’avais 1h30 entre les 2 sur le papier mais en vrai je n’ai pas attendu et je suis passée d’un avion à l’autre.

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L’avion

Et là j’ai fait la rencontre la plus intéressante de ce début de séjour.

Mes voisins de siège sont un couple de retraités. Monsieur a 77 ans. On commence à papoter tout de suite de manière très naturelle. Ils arrivent de Las Vegas, moi je leur dis que le changement de température est un peu violent pour moi mais que j’ai hâte d’être arrivée et de pouvoir adapter ma tenue.

Ce monsieur me raconte qu’il a rencontré sa femme en Bolivie dans les années 60 quand il travaillait là bas. « Aller travailler là bas c’est la meilleure chose que j’ai faite » me dit il en la regardant. L’amour a l’état pur. Il lui tient la main. Il me fait penser à mon grand père avec ma grand mère quand elle était encore parmi nous. Sa femme vient de l’Est de l’Europe mais a immigré avec ses parents en Bolivie lorsqu’elle était petite. Il me parle de leurs enfants, bien sûr j’ai vu des photos. Il était pilote d’hélicoptère, ancien militaire c’est en partant à l’armée qu’il a appris à piloter et il en a fait sa carrière. Ils vendent leur maison en Bolivie pour se rapprocher de leurs petits enfants aux Etats Unis. Je leur dis que c’est génial, j’ai adoré grandir proche de mes grands parents.

Ses questions

Il me parle de sa fille, elle a perdu son job il y a 2 jours. Mais il n’a pas l’air inquiet « elle va rebondir ». Il me demande ce que je fais à Toronto. C’est toujours plus difficile d’expliquer ma vie professionnelle à des personnes qui ne sont pas super familières avec Internet. Je lui dis que j’ai crée un site internet en arrivant à Toronto et que je crée des ressources pour aider les francophones qui arrivent à Toronto ou veulent y venir. Et que grâce à ça je travaille avec plusieurs organismes francophones, entre autres, pour donner des ateliers. Mais que j’ai d’autres activités.

Il me demande si j’ai une carte de visite. « Bien sûr ». J’ai toujours des cartes de visite, appelez vieille école si vous voulez. Mais je trouve ça tellement plus pratique et plus facile pour la personne de se souvenir de vous en vous retrouvant plus tard dans sa poche. « Je veux la donner à ma fille, peut être qu’elle pourrait discuter avec toi et trouver des idées pour rebondir ». « Avec plaisir ».

Il me pose des questions sur mon business « comment tu trouves ton business ? Référence ? Marketing ? » Je lui explique comment je bosse. Que j’ai diversifié mon activité pour ne pas dépendre que d’une source de revenus.

La fin

Le vol n’est pas fini mais il lit sur son iPhone (il me dira par la suite qu’il lit le manuscrit d’un ami qui écrit son dixième libre à 82 ans) et j’ai mes AirPods (merci les AirPods Pro et le noise cancelling j’ai l’impression d’être seule sur ce vol !).

Il reste un peu moins de 2 heures de vol. La fin c’est toujours le plus long. Entre vous et moi, j’ai vraiment hâte de me poser et prendre une douche.

En fait on va parler dans la vie dans un autre article parce que celui ci est déjà assez long.

Je ne sais pas si mes histoires vous auront intéressées mais j’espère qu’elles vous encourageront à prendre le temps de parler aux gens que vous croisez sur votre chemin quand vous êtes seuls. C’est toujours plus simple d’engager une conversation quand on est seul. J’aime ces petits moments de vie et j’avais vraiment envie de m’en rappeler et de pouvoir le relire plus tard.

Quand je suis arrivée à l’aéroport à Toronto j’ai écrit à Charzie: « je me suis faite une nouvelle pote dans le train ». Sa réponse « Evidemment ! ». Personne n’est surpris de mes rencontres n’importe où que j’aille haha.

Je m’en vais écrire un second article sur mes pensées pendant que je regardais les nuages plus tôt.

A bientôt.

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